Claviériste/chanteur Christian Simard avait déjà accumulé des expériences avec plusieurs groupes de club et d'enregistrement avant son dix-neuvième anniversaire de naissance, vers la fin du mois d'avril 1968. Le mois suivant, il serait approché d'un ancien camarade de classe du nom de Raymond Roy (batterie). Chacun était au courant des talents musicaux de l'autre, et Simard accepta l'invitation à Roy de faire audition pour son groupe. Ce ne serait pas longtemps avant que Simard embarque avec Roy dans Les Maîtres, faisant tournée à travers le Québec. Plusieurs 45-tours et vitrines musicales aux émissions de télé populaires permettent au gérant du groupe de négocier un album anglophone avec les disques RCA. Le groupe, qui inclut aussi le bassiste Michel Vallée à cet époque, se renomme Morse Code Transmission. Deux albums furent endisqués pour RCA, tous deux tirant de fortes influences psychédéliques et d'une façon pas éloignée des enregistrements de The Guess Who à la fin des années 1960. Malgré la présence de deux extraits aux palmarès radio canadien, le groupe se voit insatisfait de leur album et se décrochent de leurs réalisateurs. C'est par chance que le groupe vut leur deuxième album chez RCA, "Morse Code Transmission II". Bien que cet album se rapprochait de leur son live, ses chansons étant davantage pésantes et longues, le succès ne vient pas au groupe, et sous peu leur contrat d'endisquement s'y est plus.

Le groupe ne lâcha pas leur tournée à travers l'est du Canada. C'est à cet époque que les sons progressifs venant d'Angleterre capte l'oreille des mordus de la musique au Québec. L'influence de Yes et de Genesis apporte le groupe dans un territoire davantage progressif, et l'arrivée du guitariste Daniel Lemay pendant ces temps durs complète le lineup classique. À la suite d'une tournée couronnée de succès pendant l'été 1974, côtoyant Jacques Salvail, Véronique et Michel Pilon, le groupe endisque un 45-tours sur une étiquette personnalisée ( « Demain tout va changer »/« Prends ton temps » ) avant de signer un nouveau contrat de disques, cette fois-ci avec Capitol. La seule clause est l'inclusion d'une pièce disco à l'album. Le groupe surprend avec l'excellent "Cocktail", extrait qui fit fureur aux radios québécoises, et qui attira l'attention d'aussi loin que Los Angèles.

Les trois albums endisqués pour Capitol sont considérés comme leur oeuvre « classique ». Les influences tirées de Yes, Genesis et Ange sont en avant-plan lors de « La Marche des hommes», album qui sonne toujours original. On entend encore parfois la pièce titre, un tour de force d'onze minutes, ainsi que l'excellente « La Cérémonie de minuit », à la radio rock québécoise. Le prochain album, « Procréation » voit Capitol permettre au groupe d'enregistrer un album complètement progressif. Le deuxième côté est rempli par la pièce titre, une durée totale de vingt-cinq minutes divisée en trois parties. Le reste de l'album voit le groupe tenter une fusion du pop-rock français avec des touches progressives brittaniques. (Le groupe enregistre toutefois deux pièces se rapprochant du disco, « Punch » et « Image », pour un 45-tours.) Malgré la décroissance des ventes d'album, Capitol paie le voyage des rêves du groupe afin que celui-ci endisque son premier album, « Je suis le temps ». Chose surprise, leur séjour en Angleterre en resulte un album qui pourrait tourner davantage facilement à radio, portant un mélange de prog, disco et rock rétro qu'on pourrait regarder comme le lien qui manque entre le prog d'hier et le néo-prog d'aujourd'hui.

Même avec un album si accessible à radio (et une autre pièce instrumentale à saveur disco bien exécutée sur l'album, la pièce « Picadilly Circus »), le groupe voit son futur anéanti par la vague tsunami du mouvement disco, vague qui enleva presque tout groupe rock des clubs, ainsi que des palmarès. Les options se réduisant vite, le groupe choisit de se séparer. Deux autres albums seraient enregistrés, dont on voit une musique pop intelligente à l'anglaise lors de « Code Breaker » en 1983 et un retour impressionnant au son classique du groupe (quand même mis à jour) lors de l'album francophone « D'un autre monde » en 1995.

Keyboardist/singer Christian Simard had already played and sung with several club and recording groups by the time of his nineteenth birthday, near the end of April 1968. The following month, he would be approached by a former classmate by the name of Raymond Roy (drums). Both were already aware of each other's musical talents, and Simard accepted Roy's offer to audition for the latter's band. Soon, Simard was playing alongside Roy in Les Maîtres, touring throughout Quebec. Several singles and appearances on popular shows permitted the group's manager to negotiate an english-language album deal with RCA. The group, which included bassist Michel Vallée by this time, changed its name to Morse Code Transmission. Two albums were recorded for RCA, both heavily influenced by psychedelia and not unlike The Guess Who's late-'60s recording output. Despite charting two singles on Canadian radio, the group was dissatisfied with the album and fell out with their producers. Luckily, they managed to release the second album on RCA, "Morse Code Transmission II". This album was closer to their live shows, both heavier and with lengthier tracks, but didn't grant the band greater success, and the band soon saw itself without a recording contract.

Still, the group kept to the touring circuit across eastern Canada. By this time, England's progressive sounds began attracting attention from Quebec music lovers. Influence from Yes and Genesis leads the group into more progressive territory, and with guitarist Daniel Lemay's arrival during these leaner years, the classic lineup is complete. Following a successful tour with Jacques Salvail, Véronique and Michel Pilon during the summer of 1974, the group releases a 45 on a vanity label ("Demain tout va changer"/"Prends ton temps") before securing a record deal with Capitol. The only clause is that the group must include one disco song on the album, and the band surprisingly excels with "Cocktail", a single that swept Quebec airwaves and attracted attention as far away as Los Angeles.

The band's three albums for Capitol are considered their "classic" output. "La Marche des hommes" prominently displays influences from Yes, Genesis and Ange, while remaining original. The tour-de-force eleven-minute title track, as well as the excellent "La Cérémonie de minuit", can sometimes still be heard on Quebec's rock airwaves. The next album, "Procréation", saw the group being given Capitol's blessing to record a totally progressive album. Side two is filled by the three-part, twenty-five minute title track. The rest of the album sees the group experiment with a fusion of French pop-rock and Brit progressive stylings. (The group still records and releases two tracks for a disco-friendly single, "Punch"/"Image".) Despite sliding sales, Capitol sends the group off to the land of their dreams to record their next album, "Je suis le temps". Surprisingly, their work in England produces perhaps their most radio-friendly album, a mix of prog, disco and retro-rock that could be viewed as the missing link between classic prog and today's neo-prog movement.

Even with such a radio-friendly album (and another well-crafted disco instrumental in the album track "Picadilly Circus"), the group is unprepared for disco's tsunami wave, effectively wiping out most every rock group from both the charts and the clubs. With continuously dwindling possibilities, the group calls it a day. Two album efforts later followed, the listenable intelligent pop of the English-language "Code Breaker" in 1983 and an impressive return to form (with updated sound) on the French-language "D'un autre monde" in 1995.