Le groupe Dionysos vut le jour en 1969, à Valleyfield. Réputé d'être le premier groupe rock au Québec avec un répertoire entièrement français, les membres fondateurs comprennent Paul-André Thibert (voix solo), Philippe Bech (flûte/claviers), André Mathieu (orgue Hammond), Éric Clément (guitare), Jean-Pierre Legault (contrebasse) et Robert Lepage (batterie). Ils voient leur premier succès en automne 1970 avec un 45-tours du nom de « Suzie ». Leur premier album, « Le grand jeu », arrive au mois de janvier 1971. Un oeuvre qui frôle le rock, le blues, et le psychédélique, il y a aussi des moments progressifs impressionnants tel « L'Âge d'or », qui apparût également sur 45-tours. Leur deuxième album est lancé en 1972. « Le prince croule » est un oeuvre davantage pésant et moins accessible. Le groupe apparaît en spectacle au Festival de Jazz à Montreux en 1971, et entreprennent des tournées à travers le Canada en 1972 et 1974. (Il est à noter que leurs deux albums furent réédités en compilation double en 1974.) Ils composent également la musique pour l'opéra-rock « The Tooth of Crime », présentée au Centaur Theater à Montréal. Bien que Dionysos sont les préférés des étudiants universitaires, les partisans sont de nombre limité, et le groupe se sépare en 1974.

Le groupe hiverne pendant l'apogée du mouvement rock progressif. Il se reconstitue en 1976 avec un nouvel album; son titre éponyme semble être signe d'un recommencement. On y retrouve un nouveau contrebassiste, Fernand Durand, ainsi qu'un claviériste/saxophoniste/flûtiste du nom de Jean-Pierre Forget. On y retrouve aussi un son davantage blues-rock, dans la même veine qu'Offenbach. La musique est présentée de façon précise et concise, et profite d'une réalisation vive. Même la voix à Thibert sonne bien, portant de fortes ressemblances à Gerry Boulet de temps à autre. Un des points saillants de l'album est une pièce instrumentale assez progressive, « Ostid' Problème ». Bech retourne au groupe afin de jouer le piano sur cette pièce. Infortunément pour le groupe, le Québec était plutôt interessé aux musiques folk et symphonique à ce temps. Le vocaliste Thibert suit la vague d'artistes réalisant des albums solo vers la fin des années 1970. « Musique de mes amis Dionysos » voit également la participation de Clément, Durant, Mathieu, Forget et Lepage, ainsi que la présence des guitaristes Michel Lefrançois et Alain Paquette, Richard Perotte (batterie), Robert Turmel (basse), at Serge Rehaume (flûte). L'album est solide, et incorpore deux pièces instrumentales, y inclus une reprise d'une pièce classique, ici retitrée « L'âge d'or II ». L'autre voit Paquette rendre hommage au guitariste décédé Duane Allman, avec une pièce curieuse du nom de « Bouquet de roses ». Thibert regroupe avec Clément et Mathieu en 1994 lors d'une tournée-réunion, et lance un CD, « Pionniers 1969-1994 ». Le disque comprend plutôt des reprises, mais le titre reflète de légitimes pionniers du rock québécois.
Dionysos was formed in 1969 in Valleyfield by Paul-Andre Thibert (vocals), Philippe Bech (flute/keyboards), Andre Mathieu (Hammond organ), Eric Clement (guitar), Jean-Pierre Legault (bass), and Robert Lepage (drums), and apparently was the first rock band in Quebec to have a repertoire that was entirely in French. They scored a hit single, "Suzie", in the fall of 1970, and followed up with a first album entitled "Le Grand Jeu" released in January 1971. The album experiments with psychedelia, blues, and rock and includes some fine progressive moments like the instrumental "L'Age D'Or", which was also released as a single, as well as the monstrous chaos of the 12-minute "Narcotique". The lyrics explore contemporary themes of the day such as drug use and organized religion. A second LP, "Le Prince Croule", was released in 1972, a harder rocking and less accessable effort. Dionysos played at the Montreux jazz festival in 1971, toured parts of Canada in 1972 and 1974 (when the two LPs were re-released on a double compilation), and composed the music for the rock-opera "The Tooth of Crime" which played at Montreal's Centaur Theater. Dionysos was a favorite live act of university students, but as the band's following was limited, the group split up in 1974.

Dionysos went into hibernation during the peak progressive years and, as if to start anew, released a self titled album in 1976. This LP features a new bassist, Fernand Durand, and keyboardist/horn player/flutist Jean-Pierre Forget, who replaced Legault and Bech, and is more blues rock oriented, in the same vein as Offenbach. The music is tighter, the songs shorter and the production crisper. Even Thibert's raspy voice sounds great, resembling Gerry Boulet's at times. One of the highlights, a progressive instrumental called "Ostid' Probleme", sees Bech return to play piano. By then, Quebec music had become more symphonic and folksy, and the band's timing was off. Like many other musicians in the late 1970's, vocalist Paul-Andre Thibert released a solo effort in 1978 called "Musique de mes amis Dionysos" with former band members Clement, Durand, Mathieu, Forget and Lepage, joined by guitarists Michel Lefrancois and Alain Paquette, Richard Perotte (drums), Robert Turmel (bass), and Serge Rehaume (flute). It is also a solid album, which includes two fine instrumentals: one is a remake of their classic renamed "L'Age D'Or II", the other being a curious tribute to Duane Allman by Paquette, called "Bouquet de Roses". In 1994, Thibert regrouped with Clement and Mathieu for a 25th-anniversary reunion tour and released a CD, "Pionnier 1969-1994". This offering is comprised mostly of remakes, yet remains appropriately named after one of the true early pioneers of Quebec rock.